29 août 2007

Hanoi (Vietnam) -> 4 au 7 mai 2007

Nous avons quitté le Laos par la voie des airs avec la soif de découvrir un nouveau pays, une nouvelle culture, de nouveaux gens. Nous avions été prévenus de ce qui allait nous arriver et au fond de moi je pensais que tout irait bien. Rien ne pouvait me préparer aux 2 prochaines semaine que j'allais vivre dans ce voyage en Asie du Sud-Est. Mon séjour au Vietnam fut comparable à un long tour de montagne russe avec des hauts et des bas, mais jamais de juste milieu. Après chaque "haut", il y avait un "bas" et vice-versa. J'ai trouvé ces 2 semaines les plus essoufflantes de tout le voyage, et là je ne parle pas de randonnée!

Dès notre arrivée au Vietnam, nous avons été aspirés dans un tourbillon de motos bruyantes, de vietnamiens irrespectueux (avec quelques exceptions) et de moments intenses qui nous ont fait tellement rager qu'il nous a été difficile d'apprécier les trésors que le pays nous offrait. Nous avons, bien sûr, eu de très beaux moments dans ce pays, inoubliables, et donc je ne pourrais pas déconseiller à quelqu'un de visiter ce pays. Il faut cependant des nerfs solides et du caractère. Si ce n'est pas votre cas, comme ce fut le mien, et bien c'est un aspect de votre personnalité que vous développerez malgré vous !

Tout a commencé le soir du 4 mai, alors que nous sommes arrivés à Hanoi, la capitale du Vietnam, avec plus de 3 millions d'habitants. Phil avait découvert qu'il était plus économique de prendre un mini-bus de l'aéroport jusqu'au centre ville que de prendre un taxi. C'est donc avec 10 autres backpackers que nous nous dirigions vers le centre-ville de Hanoi en empruntant une autoroute plutôt rapide.

Déjà à ce moment-là, nous remarquions la présence de motos tout autour de nous. Il y en avait beaucoup plus que des voitures et ce, malgré la pluie battante qui tombait dehors ! Ici (au Canada), lorsqu'il pleut, on est habitués de voir des motos arrêtés dans les accotements ou sous les viaducs en attendant que la pluie passe… mais pas au Vietnam. La pluie n'arrête personne. Une image que j'ai vue souvent fut celle de 2 vietnamiens sur une moto, le chauffeur portant une méga-cape-imperméable… et l'autre, à l'arrière, se cachant sous la cape !

Environ 45 minutes plus tard, notre mini-bus s'arrêtait où nous voulions descendre. Le chauffeur avait déjà arrêté 2 autres fois avant nous, mais lorsque nous avons voulu payer la course avec un billet fraîchement sorti du guichet automatique (donc, nous n'avions pas de monnaie), il nous a dit qu'il n'avait tout simplement pas la monnaie à nous remettre. Si on payait avec ce billet, le prix de la course était multiplié et ça en était ridicule. Les magouilles dont on nous avait parlé au sujet des Vietnamiens ne faisaient que COMMENCER. Heureusement, en argent américain, le chauffeur demandait 2$ pour les deux et j'avais justement deux billets d'un dollar américain sur moi ! Fiou !

S'en est suivi une longue marche à travers les rues d'Hanoi avant de trouver un hôtel (bien racontée par Philippe). Ce n'était pas très plaisant car il pleuvait, les rues étaient sales et il y avait des motos bruyantes partout! De plus, elles ont toujours priorité, dans la rue ou pas. Il a été convenu que les trottoirs servirait de stationnement à moto et donc ce n'était pas évident (particulièrement avec nos sacs à dos) de se déplacer à pied dans la ville. Et lorsqu'un motocycliste décidait qu'il se stationnait (ou qu'il partait), il ne regardait aucunement autour de lui. Je ne sais pas combien de fois j'ai failli me faire "reculer" dessus parce que le motocycliste n'a pas regardé en arrière de lui avant de reculer avec sa moto. Déjà là, je constatait à quel point ce pays était différent du mien. C'est peut-être niaiseux pour vous ce que je viens de dire, mais lorsque ça nous arrive souvent dans une journée… la tension commence à monter tranquillement…

Par contre, c'était plutôt facile de s'orienter dans cette ville car l'alphabet du langage vietnamien est constitué des mêmes lettres que le nôtre. Et donc, les noms des rues étaient lisibles pour nous. De plus, les ils étaient écrits à chaque maison/commerce. Un grand changement par rapport aux noms de rue laotiens et thaïlandais (écrit dans un alphabet illisible).

On a donc fini par prendre une chambre d'hôtel plutôt petite, avec une salle de bain en piètre état. Ce n'est que plus tard que nous avons réalisé à quel point c'était bruyant aussi. Nous avions le climatiseur et il y avait une télé… mais même à ça, on s'est dit qu'on trouverait mieux le lendemain (ce qui fut le cas).

Ensuite, direction "dans la rue" afin de trouver de quoi à manger. Nous mourrions de faim ! On a croisé un kiosque de nourriture plutôt familial avec des tables pour s'asseoir. On a longtemps observé la madame faire à manger en espérant qu'elle nous adresse la parole, vous savez du genre "Est-ce que je peux vous aider?" ou bien "Qu'est-ce que je peux vous servir?". Au Vietnam, ils ne connaissent pas ce genre de "service". Il faut toujours parler en premier et là on nous répond. Aussi, c'est rare qu'on nous sourit. Ce soir-là, il y avait une autre madame qui commandait de la nourriture pour emporter. Elle nous a dit qu'elle avait eu 2 portions pour 10 000 dongs (environ 65 cents canadiens). Ce n'était pas de grosses portions mais c'était parfait pour essayer nos premiers mets vietnamiens. Alors on s'est assis à l'intérieur et on a commandé la même chose que la madame. On nous a dit de payer après avoir mangé (erreur !!). Nous découvrions une autre magouille générale du Vietnam : les petits restaurants sur le bord de la rue chargent vraiment plus cher aux touristes. Ils n'affichent jamais de prix non plus, de sorte que quand tu veux quelque chose, tu dois demander le prix. Et quand ils voient un gars blanc comme Phil, et bien ils savent qu'on peut payer plus cher alors ils demandent un prix ridicule. Et on ne peut pas dealer avec eux. Quand on essaie de dealer un prix moins cher, ils disent juste "NO!". Et donc pour le même prix, on pouvait aller dans des restaurants et se faire servir avec de plus grosses portions. C'était très frustrant. Et donc ce soir-là, pour la même chose que la madame, on a payé 30 000 Dongs, 3 fois le prix.

Nous étions habitués aux Thaïlandais et aux Laotiens tout gentils, tout souriants, avec leurs mets délectables... ce ne fut pas le cas des Vietnamiens. J'ai été très déçu de la nourriture que j'ai mangé au cours de ces 2 semaines. Pourtant, les mets servis au restaurant "Phoenix du Vietnam" à Gatineau sont tellement bons! Je m'attendais à pas mal plus.

Parmi les choses "à voir" à Hanoi, nous avons décidé d'aller visiter le Temple de la Littérature. C'est un temple dit "confucien". Mais qui dit "confucien" dit CONFUCIUS! Et oui, c'est un temple dévoué à Confucius. Mais qui c'est Confucius me demanderez-vous? Et bien moi non plus je ne savais pas trop qui c'était avant de faire ce voyage. J'avais entendu ce nom à l'émission "Les Détecteurs de Mensonges" avec Patrice L'Écuyer quand j'étais plus jeune alors je savais qu'il avait écrit des genres de proverbes.

Il se trouve que Confucius a vécu il y a très longtemps. Il était là même avant Jésus! Il a vécu de 551 avant Jésus-Christ jusqu'à 479 avant Jésus-Christ ! C'est le personnage historique ayant le plus marqué la civilisation chinoise. Il a été le premier "éducateur" de la Chine avec ses enseignements. Saviez-vous que le proverbe "Ne fais pas aux autres ce que tu ne veux pas qu'on te fasse" vient de lui? Moi je ne savais pas !

Confucius, je le trouve donc plutôt cool, mais son "Temple de la Littérature", je l'ai trouvé un peu plate. J'ai pris quelques photos, mais ce n'était rien de palpitant.

Le lendemain, nous avons été voir la tombe d'Ho Chi Minh, une autre attraction très populaire à Hanoi. Nous avions lu que les visites se terminaient vers autour de 11h le matin, pour la journée! Il a donc fallu se lever assez tôt ce matin-là pour faire sûr de pouvoir voir ça, au cas où il y aurait une file d'attente. Et bien une file, il y en avait une assez impressionnante quand on est arrivés. J'ai eu un flashback de quand on est allés visiter les Musées du Vatican l'an passé. Sauf que la file à Hanoi, elle avançait plutôt rapidement. C'était une bonne chose car il faisait très chaud !

On a donc passé juste à côté d'Ho Chi Minh LUI-MÊME parce que les Vietnamiens ont décidé de faire une attraction avec son CORPS. Je dois quand même dire qu'il a été très bien conservé. Si je me souviens bien, il est traité pendant 3 mois à chaque année pour le garder tel qu'il était à sa mort. Moi j'ai quand même trouvé ça très lugubre. Et puis il y a toute une série de règlements qu'il faut suivre pour aller voir Ho Chi. Après les règles de bases comme porter des pantalons et chandails longs (même dans cette chaleur) et la confiscation de ma caméra digitale, il fallait rester en rang de 2 par deux, rester silencieux, et garder nos bras le long de notre corps. On pouvait seulement tourner la tête pour regarder l'espèce de cercueil vitré où il y avait Ho Chi. Et puis il fallait marcher d'un pas assez rapide. On ne pouvait pas s'arrêter pour regarder (c'est pour ÇA que la file d'attente avançait si rapidement!). Si on ralentissait, il y avait un garde de sécurité habillé tout en blanc pour nous pognait le bras (comme ce fut mon cas) pour te faire avancer plus vite. Alors Ho Chi, je l'ai vu pendant... un gros 15-20 secondes je pense. Mais quand j'y pense maintenant, je n'aurais pas voulu rester là plus longtemps que ça. Un corps mort, ce n'est pas quelque chose que tu veux regarder pendant de longues minutes. Et puis le fait d'être en rang et silencieux montrait un certain respect à Ho Chi Minh.

Pour terminer cet article, j'aimerais vous raconter une dernière anectode qui nous est arrivée à Hanoi. Nous avons beaucoup marché dans cette ville. Et surtout pour trouver un restaurant qui avait du sens. Sur une rue au milieu de nulle part, on a trouvé une perle rare. Les serveuses y étaient gentilles et la bouffe meilleure qu'ailleurs. À un certain moment, notre serveuse a remarqué que nous parlions français. Elle nous a demandé d'où nous venions et quand elle a su que nous venions du Québec, et que nous habitions près de Montréal, elle s'est toute excitée et elle a dit :

Serveuse : "I have friends from Montreal. One is singer and the other is dancer. Do you know my friend?".

Nous : "Euh.. There are many people in Montreal..."

Serveuse : "They are famous people... Wait, I will get a picture..."

Et là elle est parti en arrière du resto. Nous on se disait que "bin là, c'est quoi les chances qu'on connaisse ces personnes-là? Elle va problement nous montrer un gars nowhere...". Et là nous avons eu toute une surprise. Elle s'est pointé avec un CD... le dernier de JEAN LELOUP! (En fait, c'est Jean Leclerc maintenant) Wow, c'est sûr qu'on le connaissait lui! On a trouvé ça bien drôle! La serveuse nous a dit qu'il était souvent venu manger dans ce restaurant. Il n'y a pas longtemps il est venu tourner un vidéoclip à Hanoi. La serveuse a dit qu'elle-même avait eu un petit rôle dans le vidéo! J'ai pris une photo du CD :

Jean était là avec la fille qui se trouve sur la pochette du CD avec lui. C'est elle la danseuse. La serveuse a même dit que Jean était son grand ami et qu'elle lui avait parlé souvent. Elle voulait même nous donner son CD! Je lui ai dit que j'avais déjà ce CD à la maison. Je pense qu'elle ne me croyait pas. Nous on n'en revenait pas. Ce fut une des rares belles rencontres que nous avons fait avec une vietnamienne. Elle était bien gentille. On a voulu prendre une photo avec elle et elle a trouvé ça drôle. Mais elle a demandé à son amie serveuse de la prendre et ça a donné un beau résultat :

Toutes les photos de Hanoi :

Hanoi (Vietnam)